0-0, balle au centre
L'équipe de France entame le Mondial par un nul (0-0) contre l'Uruguay, en se créant très peu d'occasions. L'analyse de notre envoyé spécial.
0-0, balle au centre
Yoann Gourcuff n'a pu se défaire de la défense uruguayenne.
Emery Taisne, notre envoyé spécial au Cap, répond à vos questions après France-Uruguay (0-0), premier match des Bleus dans le Mondial.
Quels enseignements tirez-vous de ce match ? (Ibrisslead)Ce résultat n'est évidemment pas l'entrée en matière dont les Bleus rêvaient. Il n'hypothèque pas pour autant les chances de qualification tricolores. A titre d'exemple, en 2006, les joueurs de Raymond Domenech avaient débuté par deux nuls avant de monter progressivement en puissance, pour finalement se hisser en finale. Vendredi soir, leur prestation contre l'Uruguay est peut-être à inscrire dans ce cadre-là. Dans la lignée de leurs précédentes sorties, c'est sûr. En match de préparation comme en compétition officielle -et malgré le retour au 4-2-3-1-, le jeu de l'équipe de France penche toujours à gauche quand ses attaquants se montrent toujours aussi inefficaces. Seuls points positifs : malgré quelques légers flottements, la défense a donné des gages de solidité. Abou Diaby a, lui, confirmé les promesses affichées lors de ses précédentes entrées en jeu. Avec Franck Ribéry, il a été l'un des meilleurs joueurs français.
Pourquoi Florent Malouda était-il sur le banc ? (Aziza87)Ce n'est pas une sanction à l'accrochage qui les a opposés jeudi soir, ont assuré Florent Malouda et Raymond Domenech. La décision d'écarter le milieu de terrain de Chelsea relèverait de la volonté du sélectionneur d'installer un deuxième milieu défensif -Abou Diaby, en l'occurence- aux côté de Jérémy Toulalan. Après avoir effectué toute la préparation en 4-3-3, les Bleus sont revenus à leur ancien système, le 4-2-3-1, contre l'Uruguay. Quelle utilité d'avoir travaillé pendant trois semaines dans un shéma de jeu précis pour en changer le jour de la compétition ? "Vous ne savez pas si on ne va pas rejouer comme ça au prochain match", a répondu Patrice Evra. En 2006, Domenech avait déjà fait le coup. Anelka, Gourcuff et Govou ont semblé autant en difficulté (vendredi) soir que pendant les trois matches de préparation. Raymond Domenech doit-il s'acharner avec ces trois joueurs ? (Lhoren)La partition des Bleus contre l'Uruguay n'a clairement pas éteint les doutes sur la complémentarité de ce trio et les reproches qu'on peut lui adresser se comptent pêle-mêle. Outre le fait d'avoir manqué un but tout fait en début de match, Sidney Govou a été inexistant sur son côté droit. Toujours irrémédiablement attiré par le jeu, Nicolas Anelka s'est, lui, montré trop individualiste à l'image d'une balle de but enlevée à Govou alors qu'il se trouvait en position de hors-jeu. Quant à Yoann Gourcuff, victime parfois du manque de considération de ses équipiers, il a connu beaucoup trop de déchets dans ses tentatives. Le choix de changer appartient à Domenech, mais il apparaît acquis que la formule actuelle ne fonctionne pas. Problème : on dit du sélectionneur qu'il est têtu. Espoir : ce n'est peut-être pas totalement un hasard si Anelka, Gourcuff, puis Govou ont tous les trois été remplacés en cours de match...
Hugo Lloris a-t-il été inquiété par les attaquants uruguayens ? (asbh1911)
Le portier des Bleus a livré un match contrasté. Déterminant sur une frappe de Forlan au quart de jeu, il est apparu étonnamment fébrile à deux reprises en laissant échapper la balle, sans que cela prête à conséquence. Peut-être les effets de "Jabulani le Terrible", qu'il avait avoué redouter, mardi en conférence de presse... Si sa défense -souveraine dans les airs- l'a relativement épargné sur les coups de pied arrêtés, une dernière tentative non cadrée de Forlan lui a causé quelques sueurs froides.
Quelle était l'ambiance sur place ?
Il va falloir s'y habituer et préparer les cachets de Doliprane. Dans les stades sud-africains, le vuvuzela ne se tait jamais. Ce fait établi, à aucun moment l'ambiance dans le Green Point Stadium ne s'est réellement embrasée. Quelques frémissements à chaque situation chaude, mais c'est tout. La raison ? L'enceinte -qui a quasiment fait le plein- était très majoritairement composée de supporters des Bafana Bafana. Un début de ola a failli être lancé. Failli... - Emery TAISNE, au Cap
vendredi 11 juin 2010
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